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25/08/2021
Houses on stilts? An old construction technique with (very) current and future challenges
Les bâtiments sur pilotis sont communs en Asie, où l’on peut les contempler près des rivières et des mers. Plus proche de chez nous, la ville de Venise fait figure d’exemple en la matière. C’est désormais à Bergilers, petit village Orétois de la province de Liège, que ce type de construction peut être observé. Face aux défis liés aux événements catastrophiques et cataclysmiques de ces dernières semaines en Belgique, il est grand temps de changer les habitudes wallonnes de construction. Déjà en 2020, Promactif Groupe avait pressenti ce besoin de renouveau du secteur de l’immobilier.
Une collaboration entre deux sociétés expertes
Promactif Groupe est située à Bergilers (Oreye, Liège). Elle propulse des projets, la plupart immobiliers, qui répondent à des enjeux sociétaux. Avec plusieurs gros chantiers à son actif, le groupe est connu pour ses hébergements adaptables et modulables, en fonction de l’évolution des besoins des acquéreurs. De son coté, localisée à Harzé, en région Liégeoise, La société Mobic est connue pour son développement et sa production d’habitations en ossature bois. Depuis quelques années, elle innove dans les techniques de construction. Elle est l’une des pionnières en matière de construction sur pilotis. Contactée en 2020 par Christophe Nihon, Gérant du Promactif Groupe, pour son projet d’habitation en zone inondable à Bergilers, les deux sociétés, fortes de leurs valeurs communes, ont unis leurs forces. Depuis quelques mois, deux maisons en structure bois et sur pilotis ornent les bords du Geer à Bergilers…
Une technique de construction adaptable à de nombreux terrains
Perchés à plusieurs dizaine de centimètres de hauteur, les habitations, dites sur « pilotis », reposent sur des pieux galvanisés qui permettent de retrouver une qualité de stabilité suffisante que pour pouvoir répartir la charge du poids d’un bâtiment. Cette technique présente l’avantage certain de s’adapter à de nombreuses conditions topographiques et climatiques. Dévoilant des caractéristiques qui favorisent le respect de l’environnement, elles ne nécessitent pas de fondations en béton qui rendent le sol hermétique à l’eau et à la boue. « Lors d’une crue, les rangées d’immeubles en bord de rivière agissent comme les parois d’une baignoire : elles forcent l’eau à monter. Si vous percez de grands trous horizontaux dans les bords de votre baignoire, l’eau, au lieu de monter, s’étalera dans votre salle de bain. C’est le principe de la construction sur pilotis. Avec ce système, en cas de crue, il n’y aurait pas moins d’eau, mais elle s’étalerait et donc monterait moins. Elle prendrait aussi moins de vitesse et serait moins destructrice. » explique Christophe Nihon, diplômé Ingénieur civil en construction hydraulique.
Le feu vert de la fonctionnaire déléguée
“Toute la stratégie de développement territorial doit être revue. Il faut avoir plusieurs options sur la table. La construction sur pilotis pourrait être étudiée et constituer une alternative.” proclame Anne-Valérie Barlet, Fonctionnaire déléguée de la région Wallonne en charge d’un certain nombre d’actes administratifs en matière d’aménagement et d’urbanisme, de logement et de patrimoine. C’est elle qui a donné un avis favorable à la construction des maisons sur pilotis de Christophe Nihon, sur un terrain répertorié comme « inondable » par la Région Wallonne.